Baptiste Thiebaut Nancy

Loin de la représentation stéréotypée de gays urbains véhiculée par les médias mainstreams, Baptiste Thiebaut Jacquel dépeint les chroniques de romances rurales qui lui ont tant manqué lors de la fondation de sa propre identité. Il s’extrait ainsi d’une vision très viriliste de la masculinité, qu’il déconstruit pour mieux la recomposer de son affect singulier. En mêlant peinture, sculpture et écriture, il se fait le porte-voix d’habitant.es de territoires délaissés. Son iconographie toute personnelle est peuplée d’hommes lascifs, de chiens personnifiés et de duveteuses peaux animales. Ses œuvres sont autant de fables qui permettent à leur narrateur d’affirmer avec fierté l’existence du monde qui l’a vu s’épanouir.
Andy Rankin

Baptiste fait le choix politique de l’utopie, et dépeint la réalité comme un mythe. Il brouille le réel et la fiction, l’expérience et le fantasme. Dans ses peintures comme dans ses récits, la communauté s’arrache du monde et s’enrobe partout d’une lumière trop forte qui fait briller les hommes-chiens. Baptiste écrit une histoire des impossibles advenus.
Samy Lagrange